La Tunisie vit une phase de transition post-dictatoriale difficile sur le plan économique et social. Des décennies de dictature politique combinées, au cours du dernier quart de siècle, à une mise en coupe réglée du pays sur le plan économique, ne s’effacent pas d’un trait de plume. Dans un climat de tension croissante, la direction d’Ennahda a annoncé son intention de s’en tenir à l’accord sur le maintien en l’article 1 de la Constitution tunisienne, sans référence à la sharî‘a.
Ennahda a été et reste à ce jour un mouvement musulman «intégraliste». Ce qualificatif, défini par les historiens spécialistes du fait religieux contemporain, a le mérite de ne pas faire penser l’objet dans le seul cadre de l’islam. Il vise à mettre en évidence le défi posé par les traits majeurs de la modernité aux traditions religieuses monothéistes notamment.
L’intégralisme n’est pas synonyme d’intransigeance. La capacité de transaction, de compromis, de pragmatisme est un des traits du mouvement fondé par Rachid Ghannouchi.
Pour lire la suite de l'analyse de Dominique Avon et de Youssef Aschi sur l'évolution politique et religieuse en Tunisie, veuillez le consulter ci-dessous ou télécharger l'article au format PDF (15 pages, 352 Ko).